Fikas

Street-Art
Aniane (34)

La BD m’a toujours impressionné par la variété des graphismes mais aussi comment faire entrer dans une seule petite case l’histoire des personnages grâce à la communication non verbale.

Cela m’amusait de crayonner à mon tour ces histoires, ces illustrations… Concernant la peinture, on m’a poussé dedans en 2014, en m’inscrivant à un concours et depuis je n’ai plus lâché l’affaire.

Capter l’intensité d’une émotion passe par le langage corporel à un instant précis et fugace. De ce fait, le traitement de mes œuvres est matiériste et gestuel, que ce soit dans les mains où dans les portraits. Il y a une part de spontanéité lorsque les couleurs prises au hasard sont posées dans un mouvement pouvant créer  un accident, une part de contrôle quand je construis une profondeur plus académique, exaltant des contrastes appuyés.

Je travaille sur les mains et les regards car ils définissent notre esprit à un instant présent, notre soul. Sur le travail des mains, je vais parfois un peu plus loin en les utilisant comme des marionnettes afin de faire passer le message dont j’ai envie. Artiste engagée, mes œuvres servent plusieurs causes. Les couleurs vives créent des émotions agréables malgré le sérieux des sujets afin de capter l’attention du lecteur.

Ce sont toutes les histoires cachées derrière nos gestes, nos attitudes et comportements qui m’inspirent. Cela peut aller très loin car nous sommes conditionnés par notre éducation, notre milieu socioculturel, nos croyances, nos principes … Parler sans utiliser de mots, au final cela rejoint mon culte pour la BD.